« L’heure n’est plus à la distribution des enveloppes et des postes de responsabilités pour entretenir l’impunité, comme à l’accoutumé, mais, plutôt, à la vérité et à la justice pour situer les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire sanglante dans le Dar Ouaddaï ». Par un point de presse présenté, ce samedi 5 février 2022, maîtres Koudé Mbaïnaïssem et Max Loalngar dénoncent « les crimes de masse » perpétrés les 24 et 25 janvier dernier, à Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, par les forces de défense et de sécurité lors des manifestations. Me Koudé Mbaïnaïssem annonce même qu’une plainte est en cours contre les auteurs, les commanditaires et les complices de ce crime de masse « qui n’est pas le premier du genre dans le milieu ». « La paix véritable ne peut venir dans la région que lorsque les responsabilités des uns et des autres dans ces massacres seront situées au cours d’un procès libre, impartial et équitable, suivies des réparations justes des multiples préjudices causés aux différentes parties », martèle-t-il. Les avocats vont même démentir « le bilan partisan de la délégation gouvernementale dépêchée sur les lieux des massacres, selon lequel, il y a eu 11 morts ». Pour eux, il y a eu treize morts, 85 blessés dont 16 dans des états critiques évacués à N’Djaména pour des soins et plus de 300 personnes arrêtées avant d’être libérées. Ils déplorent également plus de 6 millions Fcfa, 400 téléphones et près de 400 motocyclettes emportés.